Rêve

Que de fois, avez-vous navigué dans mes rêves, madame. Que de fois il y  eut cette clameur au comble de l’excès, et vous métamorphosée en goéland argenté, la nuque courbée, le bec légèrement infléchi et le corps horizontal, en train de marcher en formant des cercles autour d’un mâle qui vous est prédestiné. En m’adressant ainsi à vous, ce n’est pas un vêtement que j’enlève, madame. C’est un épiderme que je détache en m’aidant de tous vos mots.
Et ce ne sont pas non plus des pensées que je dépose à  vos pieds, mais un filament qui vous conte mon exil et son assiduité.
Madame, je vous narre ici l’étendue de ma liaison que j’ai voulu durable avec vous. Alors, vous, qui aimez lire, lisez ce que je vous écris et ensuite diffusez ça en vous.

Partager