Devant ma fenêtre, je t’attends.
Mes draps sont propres jusqu’au coin le plus reculé.
Tu as un peu de retard, mon horloge n’est pas cassée.
Tu as sûrement graissé la chaîne de ton vélo.
Tu t’es sûrement lavé les mains et tu t’es sûrement parfumé.
Tu as mis ton pantalon et ta chemise et tu dois être en train de pédaler.
Ne crains pas ma mère,
Oublie mon père.
Je vis d’entendre ta voix.
A peine me parles-tu d’une chose qu’aussitôt elle est exécutée.
Tu as attaché un collier à mon cou.
Je t’ai serré sur mon sein, et cela vaut plus que tout.