Boubacar

Aux abysses  tu manques, Boubacar. Dépêche-toi, pars. Ta mère jettera de l’eau derrière toi, en espérant te revoir dans un costume de lin sur des chaussures en cuir Versace. Pars, Boubacar. A  ton retour, tu auras de quoi bâtir une maison sous un ciel enchanté. Mais prends garde et agis avec attention. Une vague scélérate peut atteindre des hauteurs que tu ne peux imaginer. Rusée et moqueuse, elle te bercera dans son flot et fera briller tes yeux. Sous son jupon de fossoyeuse, à coup sur, tu vas déambuler, alors que ta mère, en vain assise au bord de l’eau, continuera à te parler.

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